Balade à Hirtzbach – Haut-Rhin
Tirant son nom du cours d’eau éponyme, le Hirtzbach ou ruisseau du cerf, la commune de Hirtzbach s’étire en longueur, bordée, de part et d’autre de la rue Principale, de maisons alsaciennes pittoresques. Cette promenade sur terrain plat est idéale pour les familles.
Garée le long du ruisseau, à hauteur de la statue du cerf, je remonte la rue Principale sur la rive face à l’église : la circulation automobile y est plus calme. En ce jour de printemps, d’étonnantes fleurs recyclées animent de touches colorées les berges du Hirtzbach.
Ayant signé un contrat « Eau-Nature » avec le Département du Haut-Rhin et l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, la commune de Hirtzbach s’est engagée à réaliser un aménagement du ruisseau visant à sa « renaturation », améliorant la qualité de son eau, pour la faune et la flore.
Sur des ardoises, de sages adages inspirent quelques réflexions philosophiques.
Depuis 1981, le fleurissement du village, public et privé, est régulièrement récompensé.
Un amour du végétal allant logiquement de pair avec la Fête de la Nature de Hirtzbach, traditionnellement fixée entre la toute fin de juillet et début août.
Parvenue à l’extrémité de la rue, je traverse le dernier pont, passant sur l’autre rive.
Ça et là des escaliers offrent un accès direct à l’eau tandis que des bancs permettent une halte poétique.
Le panneau indicateur à la jonction de la rue Principale et de la rue de Carspach donne le sentiment d’être à la croisée des mondes.
Où ferai-je ma prochaine balade ?
Je laisse la question en suspens, remettant la réponse à plus tard et me dirige vers l’église Saint Maurice construite dans la première moitié du XIXe siècle et restaurée dans les années 1990. Lumineuse, son plafond peint impressionne.
Progressant rue du Château, je l’aperçois de fait sur ma gauche et vais y jeter un oeil.
La bâtisse, blanche et sobre a été reconstruite au début du XVIIIe siècle.
Propriété des quatre héritiers Reinach actuels, elle est classée : façades, toits, cadran solaire, salons et jardin.
Lors de mon passage, un altier et paisible rodhesian-ridgeback monte la garde devant la porte.
Traversant la rue, un monument funéraire honore Jean-Jacques Sengelin, mort à Constantinople, bien loin des siens, de suites de blessures reçues à Sébastopol, pendant la Guerre de Crimée.
Me voici à l’entrée du parc à l’anglaise, conçu par Charles de Reinach vers 1820, il est désormais mis à la disposition du grand public par ses descendants.
Sur l’ilot Sainte-Hélène, un petit chalet servant de réserve de bois. Devant ce petit chalet, un des trois étangs où barbotent des canards peu farouches.
À l’ombre des arbres séculaires, il fait bon déambuler.
Dans ce parc à l’anglaise, parmi une cinquantaines de variétés plantées, hêtres, frênes, pins et chênes colorent le couvert de leurs feuillages entremêlés.
Il y a quelques perspectives plus dynamiques que d’autres.
Quelques « Stuwa » toutes de métal créées par Suzanne Husky participent au décor, donnant de nouvelles perspectives.
Des silhouettes de métal découpé surprennent le visiteur au détour d’un passage.
Au fond, un chalet qui servait au séchage des planches et un autre, destiné à engranger le regain, repousse d’herbage dans un pré après une première coupe.
Près de l’entrée du parc, une curiosité : l’ancêtre de notre congélateur : une glaciaire, longtemps seul moyen de conserver de la glace prélevée sur des surfaces d’eau gelées ou dans les montagnes. Elle pouvait ainsi se conserver jusqu’au début de l’automne.
Cette glaciaire aurait été la dernière utilisée dans le Sundgau.
Je finis ma promenade en rejoignant mon point de départ en me promettant de revenir au plus vite.