Balade entre Oberhausbergen et Dingsheim ; du Fort Frère au Waldbruder – Bas-Rhin
Un temps sec est préférable pour cette promenade riche de nombreux chemins. Cheminant entre forêt et champs, je me laisse guider par l’horizon, en suivant les ondulations du terrain.
J’arrive par la rue de la Côté et je me gare à l’entrée du Chemin des Coteaux. À partir de ce point, la promenade est réservée à la mobilité douce. Je m’engage à la suite des autres marcheurs.
Oberhausbergen s’étale en contrebas sur la gauche.
Je suis le chemin goudronné passant devant le Fort Frère. Appartenant à l’armée française, il se visite sur rendez-vous.
En allant dans cette direction, les arbres font un ombrage sur la droite. Ce lieu est très fréquenté des riverains.
Au bout du Chemin des Coteaux, je bifurque à droite vers la rue des Tourterelles. Là aussi on peut se garer.
J’avance jusqu’à rejoindre le Chemin de Dingsheim. Une cabane, un banc et un pré offrent un cadre de jeux idéal.
Dans la forêt adjacente, j’entends les éclats de voix d’enfants vététistes s’amusant à suivre des parcours chaotiques sur les talus de terre.
Après un bosquet d’arbres sur la gauche, l’horizon se dégage. Je me dirige vers la tour antenne-relais.
J’aperçois au loin les routes vers Stutzheim-Offenheim et Dingsheim.
Je longe des champs de colza. Connu depuis plusieurs millénaires, il est particulièrement cultivé dans le nord de la France depuis la XVIII siècle. Utilisé comme nourriture pour les animaux de la ferme, il l’est aussi sous forme d’huile de cuisson ou plus récemment comme biocarburant.
Après quelques méandres, le chemin terreux devient pentu et inégal. Au loin pointent les clochers de Dingsheim.
J’atteins le calvaire du Waldbruder, possiblement lieu d’un ancien ermitage. Un ermite est une personne vivant recluse, hors de tout contact avec les autres humains et dans une condition matérielle extrêmement dépouillée.
Au Moyen-Âge un ermite vivant dans la forêt, lieu cristallisant toutes les peurs de la société (loups, ours, brigands, esprits malins etc…), jouit d’une relative tranquillité. Lorsque des congénères le rejoignent, ils fondent parfois des communautés religieuses.
Quelques siècles plus tard, son statut évolue. Parfois payé à vivre en ermite, il peut effectuer quelques tâches pour son seigneur : chasser, cueillir des champignons, récolter du miel etc. Il peut alors recevoir en échange de quoi subvenir à ses besoins : vignes, lopin de terrer cultivable etc. Mais tous ne sont pas dans cette situation.
À côté de leurs ermitages se trouvent parfois des chapelles que les ermites entretiennent. La Révolution française provoque la disparition brutale de la majorité d’entre eux.
Dans le pré en face, par-delà le cours du Musaubach, des enfants tirent des cerfs-volants.
Il fait bon s’attarder au soleil, posé dans la verdure.
Les promeneurs arrivent de tous côtés : ici convergent les chemins dits rue du Berger, route de Strasbourg, rue du Musaubach côté Dingsheim, et ceux de Dinghseim, de l’Alteberg et du Stadtweg côté Oberhausbergen.
Pour finir ma balade, je rebrousse chemin et remonte vers le calvaire. Un peu après sur sa gauche, je m’engage sur un chemin ombragé.
Je suis un petit lutin bien engagé.
Le printemps donne à cette nature une allure féérique.
Partie en fin d’après-midi, pressée par le temps, je rentre par le Stadtweg avec l’envie de revenir dès que possible.